Respire, garde ton calme!

Il n'y aura pas de photo, ni d'informations sur les finitions. Non, rien de tout cela. Juste montrer ce que cela suppose, la construction d'un voilier. Cette semaine est un bon exemple: commande passée chez un fournisseur, peinture, taquets, main courante en teck. Tout d'abord, ce qu'un fournisseur n'a pas en stock, il faut le rechercher chez un deuxième, voire un troisième. Une chance de pouvoir traiter avec ces trois grossistes! Un paquet arrive, mais pas le deuxième, impossible de le retracer et les services du transporteur Midland, une catastrophe. La pauvre téléphoniste du Nouveau Brunswick doit me retéléphoner si elle découvre (!) ce paquet. Ce qui signifie, du retard pour poser les éléments d'accastillage, et ce qui en découle. Une frustration à ingurgiter. Pour les fargues à finir de poser, achat des planches, et comme je n'ai plus d'atelier pour travailler le bois suite à la sortie du bateau, je me présente à un atelier où nous pouvons louer l'espace et les machines. Bon en plein centre ville, trouver une place de stationnement, une galère. À l'atelier: ... ah, il fallait prendre rendez-vous pour s'inscrire et payer les 75$ d'abonnement! Mais pourquoi vous ne me l'avez pas dit au téléphone?.. Ah, plus de place avant la semaine prochaine, ah, vous fermez la semaine prochaine pour deux semaines de vacances. Donc un possible rendez-vous après vos vacances! Ah, vous pourriez me les faire... votre tarif, ah, oui, pas donné l'heure. Un peu comme celui d'un avocat! Ah, vous ne savez pas si vous avez du temps, que vous devez regarder dans votre agenda. Alors pourquoi me le proposer, si vous n'êtes sûr de rien... Retour triplement frustré. Parcourir les annonces, téléphoner pour trouver un atelier pour deux heures. Yes! trouvé; à 15 heures. Super. En route. Téléphone:  ah, vous ne pourrez pas être là. Je peux y aller, éventuellement il y aura quelqu'un... Ouf, oui, deux ébénistes. Sympa, et une qui connaît le monde des bateaux, des Îles de la Madeleine. D'ailleurs ses yeux ont la clarté du bleu de l'océan. Kitch, un petit peu, mais un regard transparent, clair, agréable...Vous devez quitter, alors comment je fais... Le responsable reviendra dans deux heures. Mais voilà c'est fait, une frustration ultime évitée. Et je ne parle pas de ceux qui ont construit le lest avec une erreur de 30 mm, des boulons qui ne correspondaient à rien en dimensions, le retard de plus de 8 mois, de l'entreprise qui sous-traite et je paye deux fois le bénéfice et les frais aux deux entreprises (Entreprise Réal Proux à éviter, à placer sur une liste noire). Pour le bastingage, 8 mois de retard, des tentatives de rendez-vous manqués, car celui qui le réalise, ne peut venir que le vendredi (cela l'arrange bien), mais j'ai aussi mes occupations et parfois il pleut tempête. Et je préfère tout tester avant de payer. Voilà mon coeur est vidé et en attente de se remplir d'autres frustrations à venir. Mais le soleil est radieux, le souvenir de ces beaux yeux flotte dans mon imaginaire, alors tout va bien.

Fin du montage électrique et petits détails

Le montage électrique est finalisé. Le panneau a ses disjoncteurs, ici't des brackers, les connexions sont faites, avec des sécurités (fusibles) pour les appareils qui sont directement sur les batteries, pompes, VHF.... Et on a même le temps de fignoler les planchers, enfin pour les enlever facilement. Mon option est de toujours pouvoir, rapidement, inspecter toute la coque, fonds de cale.


Le bastingage





Le bastingage doit être réalisé sur mesure. Impossible à trouver les bonnes pièces, et d'ailleurs, je n'ai pas pris la peine de faire des recherches. Le plus long et le plus ardu est de trouver la bonne entreprise qui fera ce que l'on veut; quand, c'est une autre histoire. Tout est lent, et de trouver un rendez-vous pour faire les tests, cela devient compliqué et ce n'est pas de la mauvaise volonté de notre part. Sans être scout, la formule toujours prêt est un de nos adages. Mais cette entreprise travaille bien, alors nous faisons preuve de patience....