Une étape de franchie et d'autres qui arrivent !



Et voilà, ça ressemble à une coque de voilier. Maintenant la finition va pouvoir commencer. Pour joindre les bordés, je creuse à la toupie un arrondi de 3 cm de large, donc 1,5 cm sur chaque bordé, qui sera comblé par un quart de rond de même dimension. On ne trouve pas ce genre de mèches dans les grandes surfaces de bricolage ! Ensuite, ponçage pour une finition quasi parfaite, du moins c'est ce que l'on tente de faire à chaque étape, epoxy sur la coque (4 couches) ponçage jusqu'à un grain très fin, et peinture epoxy. Nous planifions le retournement vers la fin mai. Et là toute une étape.

Bordés (suite...)






Chaque bordé nécessite quelques petites préparations. Tout d'abord, délimiter les surfaces qui seront encollées, tracer sur le côté extérieur les endroits spécifiques aux pointes, placer les cales pour faciliter la mise en place des bordés. Ensuite, encoller la structure, le bordé et HO-Hisse, en coeur, la mise en place définitive du bordé. Et là, pas question de faire une erreur, le processus ne peut pas s'interrompre. Et comme une photo vaut mille mots....

L'ossature s'habille de sa peau





Pour la pose finale, nous étions habitués à déplacer les bordés par vents forts. Pour le collage et cloutage du bordé du fond, pas de difficultés, même facile. Du solide, 25 mm de contre-plaqué marin, impressionnant. Pour les bordés moyens, la plus grosse difficulté est à la proue; le bordé doit se contraindre dans plusieurs directions, une tension vers la proue, une autre vers le bouchain supérieur et l'autre vers le bouchain inférieur. Un vrillage de contre-plaqué 15 mm à ployer contre la structure, tout en épousant la forme de la carène, c'est du sport.
Le squelette s'habille de sa peau. La coque prend forme. J'avais préparé les trous avec une mèche de 1 mm pour les repères des pointes. L'époxy ressortait par ces derniers, ça bavait bien l'époxy. Cette peau de contre-plaqué lui confère une plus grande solidité et cohésion. Mais toujours la question sera quelque part présente dans un recoin de mon cerveau, dans de grosses vagues, jusqu'à quel point la structure absorbera ces chocs. Et si les bordés s'ouvrent à la proue ?... doit-on renforcer avec une fibre, carbone ou kevlar ?

Préparation avant la pose des bordés





La pose des bordés est un moment qui me donnait le trac, un peu comme avant un récital, dans mon autre vie... Et une fois le processus de pose qui commence à la préparation de l'epoxy, on ne peut plus s'arrêter. Il faut être prêt, tout avoir sous la main, même parfois en double. De plus, nous avons eu des vents de 30 noeuds environ, ce qui nous obligeait à déplacer les bordés avec d'infinies précautions, à plat. Tout devait être pensé, pas de place à l'improvisation. Tout d'abord vérifier les tracés, ajuster les découpes et le bal est parti !

MERCI !

Tout d'abord un grand merci aux aides amicales et bénévoles pour la pose des bordés. Même si ces noms sont peu évocateurs pour nos lecteurs, je tiens à les remercier chaleureusement :
Véronique, Raphaël, David, Clara, Serge, Redney, Alexandre, Antonin, Tessa et François. Tous seront les bienvenus à bord.