Les écoutilles de pont





Malgré le temps froid, le travail continue. Donc beaucoup de travail d'ébénisterie dans l'atelier de bois que nous chauffons. Les supports des écoutilles sont réalisées en Iroko (bois provenant de l'Afrique tropicale) qui est le teck du pauvre. Mais deux fois plus cher que l'Acajou Kaya. Lorsqu'il est travaillé, sa surface donne la sensation de savon. Pour les collages, il faut tout d'abord appliquer du vinaigre chaud. Ensuite la finition, ponçage et mise en place. Nous chauffons le bateau et nous pouvons travailler confortablement à environ 6 degrés, pendant qu'il fait - 10 dans la serre.

Peinture, suite

La coque a été enduite de 3 couches d'epoxy, ensuite ponçage, 4 couches de primer, re-ponçage, et une première couche de sous-couche, peinture à deux composantes, re-re-ponçage, et viendra cette semaine, la deux couche du sous-couche, ensuite re-re-ponçage. La peinture finale, qui est une laque à deux composante sera faite ensuite. Là aussi, deux couches, mais du couche sur couche, donc fini le ponçage. Pour cette activité très physique, je vous invite à visionner la petite vidéo parue dans un message précédent.










Il faut tout d'abord dépoussiérer, aspirateur, chiffon doux et un tissu spécialement fait pour les maniaques, avec un enduit qui ne va pas altérer la réaction chimique de la peinture. La température du support doit être à plus de 5 degrés ou 40 Farenheit. Là aussi contrôle. Avec le pinceau, je peints les détails, ensuite rouleau, en croisant et il faut lisser la peinture avec un autre pinceau. Il faut juste caresser la peinture pour la tirer.

La dérive





J'ai déjà écrit sur le saumon ou lest qui se finalise. Il y a aussi la dérive qui vient à l'intérieur du lest, remontée par un système de poulies. Et de voir les plans et la réalisation de ces pièces, je dois dire un grand bravo à l'entreprise Labrie, qui est proche du chantier, un hasard heureux. Pas facile de tout souder, découper, concevoir. Cette entreprise Labrie est à conseiller, par son professionnalisme, la facilité de pouvoir aller sur place pour voir les étapes de la construction. Et aujourd'hui, nous avons réceptionné la dérive que je vais affûter sur le bord d'attaque.

Savoir choisir


Lors construction d'un voilier en bois, il ne s'agit pas seulement de construire encore faut-il savoir acheter les bons bois, sans trop de défauts. Je vais choisir le bois pièce par pièce, en le scrutant, si il est bien droit, voir le fils du bois, etc. Et il faut remuer parfois un grand nombre de planches de plus de 4 mètres pour trouver LA planche. Photos prises lors de l'achat d'Iroko.

Dernières préparations avant peinture



Avant de peindre nos sous-couches et la laque de finition, il me faut d'abord finaliser la préparation de la coque. Percer les emplacements des hublots, mise en place des listons. Pour les hublots, il faut mesurer plutôt deux fois qu'une les emplacements précis. Ensuite, placer les gabarits de découpe faits à la main (encore du ponçage...) pour le tracé et re-revérifier. On ne perce qu'une seule fois et cela doit être la bonne. Pas de droit à l'erreur. Et sincèrement, je préfère jouer une sonate de Beethoven en concert que d'être face à cette coque, moins de stress! En premier, une découpe approximative à la scie sauteuse et avec le gabarit, finir avec la toupie. Les hublots sont fixes, uniquement pour la luminosité du carré, cuisine, table à cartes et toilette. Maintenant tout est prêt pour la peinture. Nous attendons la bonne fenêtre météo pour nous lancer.

Préparation de la coque

La température nous dicte nos actions. La peinture ne peut pas être faite si la température dans la serre est en-dessous de 10 degrés. Alors nous essayons de tout préparer pour ce mois d'octobre. Tout d'abord, je passe un tampon de mousse avec de la poudre de graphite sur la coque. Je ponce à la main avec de grandes barres en mousse, papier grade 220. Je ponce jusqu'au moment où toute trace de graphite disparaît. Alors je suis certain d'avoir une surface égale partout, sans creux ni bosses, totalement uniforme. C'est du boulot! Très physique. La surface est aussi lisse qu'un oeuf dur sans sa coquille. Mais il y a aussi la préparation du pont pour la mise en peinture, les ouvertures pour les aérations du carré, peintures et finitions intérieures.
Nous attendons toujours notre lest avec la dérive, en même temps, faire le suivi pour le transport du mât, du bateau, en tenant compte des saisons, des distances pour les coûts, la recherche de plusieurs centaines de kilogrammes de plomb. De quoi se tenir occupé.

Finition du cockpit






Le cockpit ressemble à une baignoire. Deux évacuation seront percées, ce qui est obligatoire. De plus il faut penser solide, voir très solide. Si une vague déferlante s'abat sur le bateau, c'est 500kg d'eau qui sera dans le cockpit, sans tenir compte du poids de la vague qui peut peser plusieurs tonnes, selon sa hauteur et sa force. Alors, structure d'acajou sur le fond, doublé par un contre-plaqué marin. De plus, le tout recouvert d'un tissu de verre deux faces, imprégnation à l'époxy chargé de silice. Le tissus est doublé sur les jonctions des quatre panneaux. L'étape suivante, soulever le bateau de 60 cm pour la peinture de la coque, placer le lest est laisser un espace suffisant pour que le camion puisse glisser sa remorque pour le transport.

Pontage du roof



Pour fermer le bateau, la structure du roof est terminée, assez complexe dans les encastrements, beaucoup de travail au niveau ponçage et vernis. Pour recouvrir l'hiloire frontale, trois plaques de CP marin de 6 mm, collées à l'époxy, même opération pour le dessus. Par contre, pour les hiloires latérales, un CP de 18 mm sera placé. La courbe est assez prononcée et il faudra du Monsieur muscle pour le contraindre. Nous faisons des patrons, et notre chef patronnesse se met à l'oeuvre avec beaucoup de minutie.

Peinture pro


Pour la peinture, nous sommes passés du pinceau au pistolet, toute une préparation, en air comprimé, avec refroidisseur, pistolets, contenants et surtout au niveau des protections. Masque intégral avec prise d'air extérieure, un peu comme les scaphandriers. C'est impressionnant, car cela crée un brouillard où il est difficile de voir, et dans des espaces réduits, pas facile. Mais le résultat et le temps nécessaire sont des facteurs importants.

Le lest


Visite de l'usine qui fabrique le saumon (lest). Tout a été découpé au laser et le tout assemblé. On commence par souder l'intérieur, ensuite les cloisons vont séparer en cavités le lest, pour y couler du plomb. Viendra ensuite l'habillage extérieur et l'installation de la dérive qui se logera à l'intérieur du lest.

Nos planifications pour la mise à l'eau

Nous devrions finir Baladin seulement vers le début de novembre, à 10 jours près. J'avais prévu fin octobre initialement. À cette époque, pas question de le mettre à l'eau au Québec, car il y a un pont ferroviaire tournant qui ferme le 15 octobre. Autre solution, l'amener par camion au-delà, soit juste à l'entrée du lac Champlain ou au sud, un peu avant les écluses qui nous ouvrent la porte de la Hudson river, New York. Mais les écluses ferment le 15 novembre. Donc pas de chance, nous ferons transporter Baladin après les écluses. Un peu plus cher le convoi exceptionnel, mais, nous n'aurons pas à mâter, démâter et re-mâter après les écluses. Alors trouver un transporteur fiable, avec une remorque hydraulique, ce qui ne nécessite pas une grue, (encore des frais) est un travail de recherche qui nous prend du temps. Plusieurs soumissions sont en route. Sinon, la visite de l'usine qui confectionne le lest nous rassure sur la compétence des soudeurs.

Le roof






Le roof est ce qui est un peu comme une petite maison sur le pont du bateau. Un peu aussi, comme une petite coque à l'envers, avec hublots. La construction , s'apparente à celle de la coque, sauf que l'on doit commencer dans un ordre différent. Là, pas de cloisons, mais des barrots dont un barrot porque qui est un raidisseur qui rejoint les deux côtés de la coque. Il faut préparer des lattes d'acajou de 4 mm d'épaisseur et réaliser un moule. Pour le bouge du pont (la courbure du pont), la courbe est un arc de cercle, car le bouge est constant. Ce qui n'est pas le cas pour le roof. Le fameux quart de nonante. Mais super efficace. Comme la courbure est importante, il faut humidifier les lattes pour éviter qu'elles ne cassent. Et lorsque j'achète l'acajou brut, certains défauts ne sont pas visibles. Y en a pas de facile! Mais quelle belle structure.

Dernière (je l'espère) grosse livraison de CP


Normalement, je ne devrai plus commander du contreplaqué marin (certifié Lyod SVP). Dernière grosse livraison, du 6 mm, du 15 m et 18 mm. Les travaux avancent rondement, mais nos horaires sont ceux du temps de l'esclavage. Partir tôt le matin, rentrer tard, fatigué. Même pas le temps de retourner un appel pour un concert en septembre! Mais quel bonheur de voir notre Baladin.

Le lest


Nous avons visité l'entreprise qui réalise le lest, en terme technique, le saumon. L'espace à l'intérieur sert à la dérive qui rentre dans ce lest. Toutes les pièces ont été découpées au laser. Sur la photo, la semelle. Ensuite seront montés les cavités intérieures pour que l'on puisse couler le plomb d'une manière égale; les côtés seront ensuite soudés et une plaque viendra fermer le tout. Des inserts seront placés pour les boulons qui viennent dans les varangues. Nous devrons soulever le bateau pour pouvoir le placer sous la coque.

Bonjour petite libellule


Pontage, suite



Lorsque je dois travailler seul, je recherche toutes sortes d'astuces pour déplacer, monter et placer les panneaux, qui sont peints. Il faut faire attention, car les surfaces sont encollées d'époxy.

Et ça ponce dur


Poncer dans des endroits peu accessibles, par plus de 38 degrés et ils ne sont pas Farenheit ceux-là, ajouter quelques % d'humidité au delà de la normale, et vous avez une parfaite idée de ce que nous vivons. Et en plus nous le faisons avec le sourire. Y sont fous....

La finition, suite



Nous sommes partis de l'avant du bateau et allons vers l'arrière pour ce qui est finition, peinture, aménagements. Pour la peinture, deux couches de Pre-Kote qu'il faut sabler, ensuite deux couches de finition. Pour le fond de cale, toujours deux couches de Pre-Kote et trois couches de Bilgekote, une peinture spéciale fond de cale, une composante. Les planchers seront recouverts de bandes spéciales pour plancher de bateau. Les fargues (rebord pour la finition des lits par exemple) seront posés ultérieurement.